Tourisme Laval gruge un demi-million dans ses surplus accumulés

Les surplus accumulés frisant le million de dollars dans les goussets de Tourisme Laval ont fondu de moitié en 2006-2007.
Les dépenses lors du dernier exercice financier ont excédé de 478 584$ les revenus encaissés, a-t-on appris lors de l'assemblée générale annuelle tenue la semaine dernière.


Ce débordement était prévu et dûment planifié, a expliqué le trésorier Régent Watier, qui prévoit d'autres dépassements pour l'année en cours. «On est un OSBL [organisme sans but lucratif]; le but n'est pas de faire des profits», a signifié le grand argentier, soulignant l'excellente santé financière de l'organisation.
Mise en marché
L'année dernière, on a généreusement délié les cordons de la bourse pour investir plus de 2,1 millions de dollars dans la mise en marché de la ville et de ses attraits touristiques, soit 750 000$ de plus que l'année précédente.
La présidente-directrice générale de Tourisme Laval explique que son organisme avait engrangé plus de 900 000$ en vue de parapher des ententes spécifiques avec différents ministères, selon lesquelles le gouvernement aurait doublé la mise de fonds injectée par la région, dans une série de projets visant à accroître la visibilité de Laval. «Un moratoire sur toutes ententes du genre nous a forcés à réviser nos plans», indique Andrée Courteau.

Juste en matière de publicité, Tourisme Laval a doublé la mise précédente en injectant la rondelette somme de 1,2 M$. Rappelons que 2006 a marqué le lancement de la plus importante campagne d'image de l'histoire de la municipalité sous la signature <@Ri>Laval, plein d'affaires à faire<@p>. Une vaste campagne pensée par l'Agence Tonik Communications s'est déclinée en deux messages télévisés, en messages radio, dans Internet, en affichage et en imprimé, valant à Tourisme Laval le prix de la <@Ri>Meilleure publicité télévisée<@p> décernée par la Société des attractions touristiques du Québec.
Postes de dépenses
Dans la colonne des dépenses liées aux activités de mise en marché, le second poste d'importance est le salaire consacré au démarchage avec 353 000$, soit sensiblement la même enveloppe qu'en 2005-2006.
Deux nouveaux postes spécialement créés pour la dernière année ont nécessité des déboursés totalisant 117 000$. De cette somme, 67 000$ ont permis de financer l'accueil de la bourse commerciale Bienvenue Québec, le plus grand rassemblement annuel des professionnels de l'industrie du voyage en groupe par autocar. «Un sondage établissait à 95 % leur taux de satisfaction: on n’avait jamais vu ça!», lance la P.D.G. de Tourisme Laval en félicitant notamment les hôteliers d'avoir accepté de «donner des chambres» à cette occasion. «Ce n'était pas l'événement le plus rentable sur le coup, mais ils vont revenir avec leur tour et leurs groupes», a-t-elle assuré, ce qui pourrait s'avérer un excellent investissement aux retombées incommensurables.

Enfin, Tourisme Laval a débloqué un montant de 50 000$ pour faire la promotion de Cavalia qui, mine de rien, a attiré l'été dernier 162 000 visiteurs en plus de faire rouler les restaurants et de remplir les hôtels.
Faits saillants
Plus de 668 000 touristes, excursionnistes et congressistes ont visité la région l'an dernier, soit une hausse de 17% par rapport à l'année précédente.
On estime que tout ce beau monde a laissé 142 M$ dans l'économie régionale. Incidemment, Laval a consolidé pour une huitième année successive son outrageuse domination au sommet du palmarès des régions touristiques en matière d'occupation hôtelière avec un taux de 65,9%, surpassant la moyenne québécoise de 51,1%.

Autre record à signaler: la valeur médiatique des articles et reportages publiés au cours de la dernière année est évaluée à trois millions de dollars.
Source : courrierlaval.com Par Stéphane St-Amour